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Juste un fil....rien de plus...

Publié le par mapie

( écrit pour les impromptus...thème: "au bout du fil")


Juste un fil...rien de plus....

Il flottait depuis la lune comme échappé d'une toile au plafond  suspendue...  Des années lumières .... Des années... assise sur  ce bout de croissant à attendre patiemment que rêvent un peu les gens...

Je crois que j'ai tout fait : remué l'arc en ciel, donné forme aux nuages, coloré de rose le ciel, caché même le soleil !... et rien.... rien au bout du fil..... Rien que de pauvres rêves éméchés  d'ivresses fugitives, d'images lucratives, de paradis artificiels que s'offrent les  gens déboussolés.....

Et rien.... Juste des rêves nocturnes rejetés au levé...  ou bien quelques germes d'idées calibrées,  épurées, bref « OGMisés » ... 


Dites-moi ?

A quoi sert donc,  tout cet amoncellement de fils interconnectés à l'intérieur de soi,  si l'on ne s'en sert pas pour bâtir un cordage qui tend vers l'au-delà  et  s'ancre d'avantage ici-bas ?


Juste un fil...rien de plus...

 

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J'aime l'idée...

Publié le par mapie

 

J'aime l'idée que l'on puisse fêter  50 ans de mariage, des années de partage.
J'aime l'idée...

J'aime penser  que  l'on puisse effacer ou laisser dans le fossé les journées regrettées, sans prendre de l'ombrage au fait qu'elles aient été.
J'aime l'idée.

J'aime aussi que l'on ait su construire et que l'on consolide chaque jour que Dieu fait, toute une famille autour de l'alliance passée.
J'aime l'idée.

J'aime surtout, que les noces fêtées, d'amour et de respect imprègnent la famille dans toutes ses "unités". J'aime l'idée.

J'aime enfin que l'on prenne le temps d'apprécier simplement le bonheur d'être là, à fêter nos parents.
J'aime vraiment. 

 

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Réunion de chantier

Publié le par mapie

 ( écrit sur une consigne des impromptus -  insérer le plus de couleurs possibles (5 au minimum)).





  • - «Oui, bon.... En même temps, c'est toi qui les as voulus ces travaux non? Un chantier, c'est un chantier, tu savais à quoi tu t'engageais!»

 

Le tour du propriétaire avait mal commencé.... À peine un pfuitt, suivi d'un bruit de ventouse et puis plus rien....Mes petites ballerines Repetto noires avaient disparu quelque part entre ce qui avait été la terrasse et ce qui n'était plus le jardin ... Seules avaient « survécues »  mes chaussettes DIM  couleur « taupe » rivées à mes mollets par une épaisse couche de boue grasse «  à prise rapide »  comme ils diraient . «  Ils », ce sont les ouvriers.... Une équipe de choc qui a assiégé la maison, le jardin...  et les pauvres voisins ! 

 

  • - «Et comment est-ce que j'aurais pu imaginer, moi, qu'ils creuseraient une route en plein milieu du jardin pour faire passer leurs camions, ou encore qu'ils installeraient des toilettes rouges juste devant mon entrée?

Rouge ! Tu parles d'une couleur... Sans compter que ça ne les empêche pas « d'arroser » en plein air mes bégonias (qui d'ailleurs n'en sont pas ...) !

 

  • - «C'est vrai ça, au fait....T'avais pas des fleurs, là?»

 

 

  • - «Si, Le camélia rose. C'est toi qui me l'as donné l'hiver dernier. Il semblerait qu'il n'ait pas supporté l'acide urique des ouvriers. Feraient mieux de manger plus équilibré que leurs sandwichs au pâté!»

 

  • - Allez! vas! Râle- pas comme ça! ça progresse bien... Regarde un peu tous ces parpaings!

 

Du parpaing... je regarde le parpaing gris du matin jusqu'au soir ! C'est simple, Je guette l'heure du départ des ouvriers pour sortir de mon trou. Telle la taupe à la fin du jour, je sors le bout du nez, en espérant trouver  un coin préservé de nature et de calme pour pouvoir m'aérer... et avec ça, on voudrait que je souffre en silence...

  • - Cela dit, tu as raison, ça progresse... D'ailleurs, je dois choisir la couleur des murs cette semaine.
  • - Mets du marron. C'est chouette le marron. C'est chaud, c'est classe, c'est sûr...
  • - Des murs marrons?... J'n'ai rien contre le marron mais bon...c'est triste non?
  • - Pas si tu prends du «chocolat», c'est à la mode depuis l'année dernière
  • - OK... mais là on est l'année suivante....
  • - Sérieusement, avec un dégradé «châtaigne» ou brun foncé... C'est «Art et décoration» assuré!
  • - ... Ben moi... j'aurai bien vu ... Framboise? T'en pense quoi? Framboise, c'est gai, lumineux, gourmand!...
  • - Alors là, voilà une couleur qui marque autant son temps que les grosses fleurs et les formes géométriques ont marqué les années 70!
  • - Ah?
  • - Lis un peu les magasines déco, tu verras! Y'a des stigmates comme ça qui ne pardonnent pas!
  • - Alors... Du gris?
  • - Mmmmmh
  • - Du gris perle..... Ce n'est pas triste le perle.... Et puis «ça ne marque rien.....»
  • - C'est sûr .... «ça ne casse rien non plus»
  • - Pfft.... A ce rythme là...on y arrivera pas...
  • - Si tu mets du gris, alors mets du «Taupe»! Taupe et chocolat....c'est sympa! Tiens regarde tes pieds! Les tons sont accordés!

 

  • - Oui, en d'autres termes.... Tu me conseilles la couleur «boue sèche et Dim filé».

Bon, tu sais pas.... Moi, J'vais me changer.... Je reviens chaussée avec un nuancier. OK ?

 

Publié dans juste pour les mots

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Le premier été...

Publié le par mapie


( écrit sur une consigne des impromptus - thème: anniversaire avec les mots suivants coccinelle bougies tempête et bottes...)

« Les restes sont solides et plutôt conséquents »
...  avait elle pensé en mirant les reliefs d'un goûter abandonné sur son chemin de promenade.

L'hiver avait été des plus rudes, disait-on. Tempêtes et vents violents, chacun en avait plein les bottes. La belle de printemps se réjouissait à l'idée  d'inviter pour un petit gueuleton ceux qui avait vécu la saison dernière.

La fourmi, quoiqu'on dise, aimait à partager. Elle se trouva fort émue quand l'occasion fût venue de fêter son premier été, qui serait aussi le dernier. 


Au vent bourdonnant, elle a laissé le soin de porter le message  à la communauté :

 « La fête d'anniversaire que jamais je n'aurai (ma vie en jours étant comptée), aura lieu ce soir même. Vous êtes tous invités.  Bourdons, guêpes et papillons peuvent venir  disait-elle. 
Punaises et gendarmes  feront la discipline pour ne pas alerter quelques oiseaux alentours. Mouches et limaçons  assureront les rondes, et ainsi nous danserons jusqu'à n'en plus pouvoir. 

De bougies, il n'y aura pas mais pour celui qui voudra, nous tiendrons la chandelle.  La saison des amours ne dure que quelques  jours qu'il ne faut pas bouder...le temps nous est compté. »

La fête a battu son plein jusque tôt le matin.


Quand la rosée fût venue, plus de miette sur la place, seuls quelques escargots retardataires traçaient consciencieusement en ligne droite leur long filet de bave luisante pour nettoyer le sol des reliefs de la fête.


Et palabrant sur une feuille, notre belle de printemps devisait avec sœur coccinelle sur le bonheur d'avoir  su voler à son propre destin, une occasion de plus pour pouvoir s'amuser et partager la joie sans craindre pour demain.  

 

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Luxe, calme et volupté...

Publié le par mapie

(écrit sur la consigne des impromptus - thème: Luxe, calme et volupté...)

Mon luxe est indécent, je le sais.  Juste le calme du salon lorsque je bois mon thé .
Un espace bien rangé, clair, pour reposer les yeux,  et laisser au regard le bonheur de « flouter » sur le monde à venir...


Mon luxe est indécent, pour qui sait,  que même dans le moelleux d'un siège rouge chaud, flottant sur le parquet doré d'un salon, la volupté ne dépasse pas les murs. La rondeur s'arrête à l'angle du jardin, ou celui d'un écran ouvert sur le monde.


Pour les plus démunis, seul l'Amour peut ainsi raisonner de douceur dans le cœur de ceux qui l'abritent et le préservent avec ferveur.
Mais il ne s'agit alors plus ni de luxe, ni de calme, ni de volupté...  


Quoique... la paix intérieure  résonne de tous ces mots....  L'être qui aime et qui se sait aimé, où qu'il soit, en possède la clé.  

Luxe, calme et volupté intérieurs .... pour vivre et espérer  dans un monde meilleur....


Doux rêve... réalité....


Mon luxe est indécent, je le sais.

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Le retour du prédateur

Publié le par mapie

( texte écrit sur une consigne des impromptus  - thème: "le retour du prédateur")

Chaque matin, Eloi enfilait à la hâte son tablier marine ourlé d'un galon écossais, puis partait à l'école les pieds lourds mais le cœur léger. Il était bon élève, enfin dont on disait qu'il n'y avait rien à dire...
Son petit bonheur caché, c'était la fille aux cheveux nattés qui sentaient la vanille et travaillait si bien sur le rang d'à coté. Sacha... elle rentrait déjeuner chez sa nourrice et revenait parfaite pour finir sa journée.
Alors le soir, tandis que ses copains s'apprêtaient à quitter l'école, Eloi se terrait dans un coin de la cours jusqu'à ce que les derniers élèves ne laissent place à un grand silence creux, puis il emboitait le pas à la petite Sacha, juste pour se perdre dans les effluves nattés de ses cheveux vanillés.
Mais pas ce soir, ce soir, il est occupé.

Là, dans la cours déserte, il attend, nerveux mais concentré... Son appareil numérique à la main, il est prêt à assouvir le besoin de vengeance qui le ronge depuis jeudi dernier.
Attendre, épier, lui a laissé tout le temps nécessaire pour ressasser la cause de l'affaire. Comment un prof, accoutumé à côtoyer des presque ados toute la journée avait-il pu lui faire remarquer devant la classe entière que sa braguette mal fermée laissait apparaitre son slip rose (problème de machine à laver) ? Slip ajouta t'il « que même sa fille n'aurait pas osé porter » ! L'humiliation terrible dont il avait été victime devant sa chère Sacha... ne pouvait décidemment pas passer en toute impunité. Seul un homme animé d'une véritable méchanceté avait pu ainsi chercher à le blesser.
Quolibets, railleries, moqueries... depuis plus d'une semaine, tout était prétexte à rappeler l'incident.
Alors, ce soir... Eloi est prêt à déguster l'entrée d'un plat froid qu'il se doit de manger.

Il suit son bourreau, pas à pas, heure après heure....prêt à s'immiscer dans l'intimité d'un homme qui quelques jours auparavant n'avait aucun attrait à ses yeux. Il est confiant. Il sait que son professeur finira par se dévêtir, mettre son doigt dans le nez ou se gratter...enfin, vous voyez... Et là, tapis dans un coin, Eloi passera à l'action et tirera le portrait d'un homme écœurant...aussi répugnant que l'odeur de rance des tables mal rincées du réfectoire de l'école.
Oui, ce soir, Eloi épinglera côte à côte chaque cliché sur un mur de sa chambre pour mieux en évaluer l'impact. Puis, il concevra le premier numéro d'un fanzine anonyme au titre évocateur « le retour du prédateur » distribué dans les récrés. Ce soir, Eloi se sent investi d'une mission exemplaire de la plus haute importance : établir le « garde fou » qui laissera à penser à tous les malfaisants que le prédateur n'est pas toujours celui que l'on croit, et que mieux vaut le savoir...sinon il reviendra.

Publié dans juste pour les mots

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La courte échelle...

Publié le par mapie

( sur la consigne des impromptus....thème: commencer par " fais moi la courte échelle...")



Fais-moi la courte échelle, juste une fois pour qu'je vois, si tout ce que tu dis là est égal à c'que je crois.

Laisse-moi monter là-haut, m'élever comme toi et juger par moi-même des choses que je n'sais pas.

Fais-moi la courte échelle... ou tire-moi vers le haut.

Car tu vois là, j'ai mal aux épaules sous le poids de tes semelles et ma vue est brouillée par ton coude appuyé.

Alors juste pour une fois, échangeons nos places ou partageons la vue.

J'aimerai tellement savoir si je peux être à la hauteur, moi aussi. Question d'honneur et d'estime, je crois...pas plus que cela tu vois.


Fais-moi la courte échelle. Tu verras c'est très bon de se sentir fondement, base de l'érudition.



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Crime sur oreiller...

Publié le par mapie

( texte écrit sur une consigne des impromptus - thème: parfum de polar...avec "la poussière rouge")

Ils étaient là, presque en terrain conquis, les mocassins crottés sur le parquet huilé... De vrais clichés, avec leurs pantalons à bretelles et leurs chemises mal boutonnées aux manches retournées.
Dans leur regard, on lisait ce besoin étrange des gens de la PJ de paraître ce qu'ils sont indubitablement....de pauvres hères aux nuits brisées par les problèmes de vies cassées.

Happés par sa profondeur et son moelleux racoleur, ils se sont assis sur le canapé.

Ont regardé le fauteuil qui leur faisait face. Puis ont fixé le sol. Puis à nouveau regardé. Puis encore le sol... Un va et vient agaçant auquel seuls deux fins limiers rompus aux méthodes d'observation d'une scène de crime pouvaient se livrer.


La victime était un homme. Avachi sur le fauteuil, il avait dû s'éteindre de toute évidence dans un très grand silence ... L'édredon qu'il mordait avait été digéré pour la première moitié. Ne restait plus qu'à imaginer la difficulté engendrée pour avaler le reste sans même un verre de vin pour aider à passer.


Au sol... il y avait ce petit tas, ce minuscule monticule de saletés...un amas de poussière rouge. Un rouge terreux, une couleur grasse dont la présence sur ce tapis de laine soigné irritait le regard, alertait la pensée. La couleur portait à conséquence. Les « Dupondts » avaient eu l'occasion par le passé de constater le « jaune ocré » de la terre argileuse de ce récent quartier...


La femme de ménage, 10 ans de maison, imaginez... tapait comme à l'accoutumé un par un tous les oreillers pour leur rendre ce gonflant que « seule la qualité des plumes d'oie pouvait donner » . C'est en cherchant le dernier, celui de la chambre des invités, qu'elle les a trouvé là....dans le salon... le propriétaire et son édredon.

La difficulté d'avaler un coussin correctement « tapé » forçait l'admiration de nos deux policiers... à moins qu'une telle ténacité n'eût été du seul fait de la motivation de la victime mais plutôt de celui qui l' avait poussé à une telle extrémité...

Une photo d'édredon, un échantillon de poussière, un détourage précis du corps de la victime et de son oreiller ... L'affaire prenait tournure... et le salon devenu scène de crime était enveloppé de cette lumière du soir, que tout flic bien rôdé aime à contempler après une longue journée.

Le dossier débutait sous le nom prometteur de « crime sur oreiller »... Plus d'une page de rapport allait être engagée...
L' « apprentie secrétaire », une brave fille que les études avaient attirée en ces lieux, et que « l'incapacité» certifiée les avait poussé à accepter d'engager.... s'escrimait à taper de ses deux doigts sur le clavier, et croyez moi cela assurerait pour quelques jours un vrai mauvais café...


L'enquête de voisinage a très vite permis de saisir les circonstances de l'accident. Si l'on peut nommer ainsi la fâcheuse histoire d' « inconséquence aggravée » dont fit preuve notre « gobeur d'oreiller »
L'homme était en-effet, victime d'un très fort hoquet depuis deux jours entiers (cf. les témoignages concordant de Mme Friss du troisième îlot de maisons et de Ricardo employé de la superette, et ami de la victime).
Poussée à bout par ses soubresauts répétés, et donc dans l'incapacité d'évaluer le risque d'une telle automédication... la victime aurait tout simplement décidé d'étouffer son hoquet avec un oreiller.
« Aux grands maux, les grands remèdes... vous connaissez»
 

FIN


Et pour la poussière ? ...
Les laboratoires l'ont affirmé. L'échantillon prélevé chez la victime provient des parterres fleuris du commissariat de quartier...
Une enquête interne aurait débutée pour savoir lequel des fins limiers aurait marché dans les fleurs qui bordent l'allée.
Encore un problème d'inconséquence qui risque de mal tourner...

Publié dans juste pour les mots

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Les voisins...

Publié le par mapie

Nous sommes venus prendre des nouvelles !


Non, j'vous en prie c'est la moindre des choses.... C'est un peu de notre faute après tout, si vous vous êtes brisé la cheville...

Oui, le poignet aussi ! Et les côtes...mmmh... bien sûr...

Et vos dents là... ils les ont toutes récupérées ? 

Bon...  en même temps, quitte à sauter du premier, vous deviez  bien penser que cela allait mal se terminer !


Oui...c'est exact... mal « ne se pas terminer »...

Quoi,  nous n'aurions pas dû être là ? ...Vous n'allez pas nous reprocher d'avoir été surpris de vous voir sauter un dimanche ensoleillé dans notre jardinet, orienté plein sud, qui plus est !

La planche à roulette ? Qu'est ce qu'elle a la planche à roulette du petit ? J'vous préviens qu'il n'a jamais pu s'en resservir de sa planche à roulettes le petit! Terminée ...scindée en trois la planche... Et je n'vous parle pas de la poussette des jumeaux, ils ont dit que même lors des crashs test, on n'a jamais vu ça !


Bien sûr que c'est gentil d'avoir vérifier qu'ils n'étaient pas dans la poussette.... Evidemment que c'est une preuve de sollicitude....Mais non, on ne vous en veut pas.... C'est important les relations de bon voisinage, tout de même....

D'ailleurs, vous sortez quand ?...Jeudi ?...Euh... Vous ne songez pas à recommencer, n'est ce pas ?


Comment ?

Pas tant que je n'aurai pas rangé mes outils de jardinage ????? 


Attendez, ça veut dire quoi ça....c'est  rangé chez nous madame ! .... Non, pas de sécateur ... C'est juste les ciseaux à bouts ronds du dernier....pas plus de pelle que de râteau....oh et puis tiens, c'est pénible à la fin... remettez ça  jeudi midi, y aura cantine.... Et vous verrez  le terrain sera libre, plat et propre!



Il ne sera pas dit que nous serons responsables d'un deuxième échec ! Non mais !!!!

On n'est pas des voisins mal intentionnés, tout de même!





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Le saucisson...

Publié le par mapie

- «  Maman...le saucisson c'est un fruit ou un légume ? »


La question est posée.  La question est fermée.

Etre mère n'est pas chose facile...mieux vaut avoir suffisamment de finesse pour s'employer à ne pas décourager la curiosité de nos enfants  par un :

-  « Aaah....les enfannnnts.....Ils nous feront toujours rire....  Norbert, viens voir....t'entends la question du petit ???? »


Et oui...l'enfant est une petite chose exquise qui ne supporte pas la crise...de fous rires, surtout celle de ses parents !

Aussi le métier de maman  demande une ouverture d'esprit suffisante pour répondre à une question fermée maladroitement posée, tout en y associant la réponse à la question induite qui eût dû être formulée..... Vous me suivez ???

Soit ...


- « Il existe, mon chéri, en effet certains fruits à « l'anatomie » proche du saucisson...Ils poussent dans un arbre répondant au nom d'arbre à saucisses ou arbre à saucissons.... Au Sénégal, je crois....en Afrique en tous cas....

- En Afrique ? Il y a du saucisson qui pousse dans les arbres ?  Trop de channnnnce 

- Mais je te défendrais bien de gouter à ce saucisson là qui n'est pas comestible, je crois !

- Alors c'est pour cela qu'ils ont faim là-bas ! »


- « Maman... quand je serai grand,  je planterai des arbres à saucissons français en Afrique ! »

 

L'enfance a frappé. L'idéalisme est clamé.

Etre mère n'est pas chose facile.... Mieux vaut avoir suffisamment de tact pour s'efforcer à ne pas briser la fraicheur enfantine par un cynisme railleur:

- «  Oooh.... Norbert, j'te dis de venir voir.... V'là qu'il a réglé le problème de la faim dans le monde maintenant ! »


Et oui...l'enfance  est un joli pays où les lois ne sont pas les mêmes  que celles qui régissent le monde des « grands » !

Aussi le métier de maman exige de conserver intact la fraicheur de l'enfance, en préservant blanche-neige, le prince charmant, la belle au bois dormant, Robin des bois, Hansel et Gretel sans pour autant occulter la présence de la méchante reine, des sorcières, du shérif de Nottingham et bien sûr...du loup ...Vous me suivez toujours ???

Soit ...


- « Tu sais, mon bonhomme, le saucisson Français ne pousse en réalité pas sur les arbres. »

- « Ah ?... Pas grave je le planterai comme des pommes de terre, ou des radis. »



C'est là, précisément, qu'intervient  Norbert.


Et Norbert de citer « Robert » à son fils ébahi :  

- « Le saucisson est composé d'un boyau d'animal fourré de viande hachée et parfois agrémenté de fruits, légumes ou d'alcool. La viande utilisée est généralement de la viande de porc mais il en existe à base de taureau, d'agneau, d'âne, de boeuf, de cheval, de sanglier  ou de volaille . »


- « Mais Maman ...le saucisson... c'est ni un fruit ni un légume !  C'est de la viannnde ! !!»


L'enfant aime la précision. L'enfant n'aime pas être pris pour un...

- « Noooorbeeeert.....  Tu pourras lui expliquer, à ton fils, que moi  aussi je savais ce qu'était un saucisson mais que je ne voulais pas lui faire de peine ...et que l'arbre à saucisses existe vraim... oh et puis non...laisse tomber ..! »

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