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Qui a bu, ne boira plus

Publié le par mapie

Complainte d’un buvard pour l’algodéfi d’algomuse

J’aimais quand tu pressais ta plume  sur mon dos, ou que ton encre filait sur la page puis laissait s’échapper parfois trop empressée de légers incidents. 
Alors j’intervenais, oui, je buvais tes bêtises. Diligent et efficace, un tapotement précis suffisait bien souvent à sécher ton bon mot ou bien son excédent. J’étais à ton service, valet, ami et confident. Et parfois quand tu t’ennuyais , tu laissais s’échapper directement sur moi, l’encre bleue qui filait en une tache ronde épaisse puis s’étendait doucement jusqu’à me transpercer pour ainsi dire « le coeur ».

Mais tout cela n’est plus.
Qui a bu, ne boira plus.

Bien des torrents de phrases ont coulé de ta plume que je n’ai plus goûté, et que surtout, je ne goûterai jamais plus!

J’ai séché tes larmes d’encre et tes mots trop salés que je n’ai pas le coeur à me remémorer. Je suis de ceux que l’on aime, que l’on use puis que l’on jette.

Ainsi sois-je: Buvard un jour et perdu pour toujours. 

Tu as étanché ma soif à jamais, et c’est mieux ainsi.

J’épongeais tes soucis , tu me confiais tes dires. Je croyais l’équilibre à jamais instauré.
Mais c’était sans compter sur une vile relève….

Ordi  et compagnie… ont asséché la langue et tous les encriers sont  à présent dotés de stylos, de trombones ou de fleurs séchées.

Adieux Sergent, adieux Major,  adieux à toi calligraphie!

Ton orthographe à l’agonie ne cherche plus sa correction…

- tkq - tql -oklm- 

 

 

Publié dans Objet as-tu une âme?

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Pan

Publié le par mapie

Incipit algomuse : « Faites un pas, Monsieur, et je vous tuerai ! » Il ne comprit pas qu'elle le pensait et...

 


 

 

-« Faites un pas, Monsieur, et je vous tuerai ! »

Il ne comprit pas qu’elle le pensait et avança vers elle avec l’aplomb de ceux qui se croient impunément autorisés à agir selon leurs propres désirs car physiquement plus forts, et de prime abord mieux armés. 

La jeune fille barrait le pas de la porte, les mains rivées sur le chambranle. Un tel courage eût forcé  l’admiration de chacun s’il n’était dénué de toute raison. 
Ses yeux bleus rivés sur ceux de l’assaillant, elle semblait animée par une force surnaturelle. Sortirent alors de sa jolie bouche ourlée dans un souffle fort: plus fort qu’une simple colère, plus fort que la justice, plus fort que la  peur, plus fort que tout… trois lettres fatales qui formaient une syllabe. 
Celle d’un jeu d’enfant:

                                                                  PAN !

Puis,  elle croisa les bras. Certaines d’avoir fait mouche. 
Alors, elle attendit.

L’homme  était abassourdi. Le regard happé par l’image irréelle de cette frêle jeune fille qui lui faisait face. Elle était si jeune, si seule, et à nouveau si petite face à lui.

Une minute passa qui lui sembla une vie.

Était-ce bien cela ? 

Cette fille l’avait-elle menacé de le tuer pour finalement lui crier un «PAN » d’enfant?
Un de ces mots que l’on échange quand on joue aux gendarmes et au voleurs, aux cow-boys et aux indiens? Un de ces mots qui voulaient dire «  pan pan t’es mort je t’ai eu en premier, tu as perdu »…

Cette fille l’avait- elle menacé de le tuer pour finalement lui  balancer  son enfance en plein visage?

 Figé dans cet espace temps, il revivait les règles du jeu, les injustices d’enfance, les parties abandonnées et les moments partagés entre bandes adverses… Il se souvenait de ces «pans pans »sans conséquences, dont chacun toujours se relevait pour aller prendre son goûter .

 

il reprît  son esprit et la regarda avec un air gêné, presque intimidé face au déferlement de sentiments qu’elle avait expulsé et généré dans ces trois lettres. 
Puis hésitant, il lui dit:

– Mais…. tu  ne m’as pas tué

– Si monsieur, si… je vous ai tiré dessus

– Mais ce n’est qu’un mot!

– Oui –  un mot chargé de sens et lorsque celui-ci aura fini de faire son chemin, alors vous serez mort.

Désarmé devant une telle candeur et habité désormais par sa propre réminiscence d’enfant, il se sentait faiblir. Les lettres faisaient leur chemin…

Sentant qu’il luttait encore intérieurement, la jeune enfant pointa une dernière fois le doigt vers l’homme qui devait faire deux fois sa taille:

– Tricheur! J’ai dit PAN en premier! Vous êtes mort!!! 

Touché  dans ce qu’il avait de plus intime, il comprit alors  qu’avancer serait tricher contre lui-même, que la partie était perdue. Il était temps de repartir. Vaincu. Car au fond, cette jeune fille avait raison. Il  n’aspirait plus qu’à une chose,  se relever, rentrer et prendre son goûter.

 

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Monsieur… , je vous écris cette lettre …

Publié le par mapie


Monsieur,
 

Un jour peut-être, aurez- vous le souhait de cesser de faire du mal. Peut-être même, aurez vous des remords.
Et ce jour, alors, vous redeviendrez humain.
Ce jour là , vous redonnerez sens  à la vie de ceux qui vous aiment,  et sens à votre vie même. 

Qui suis-je pour juger de tout cela?


Je suis une femme, une mère, une soeur, une épouse, une tante, une cousine, une amie, une enfant… l’une de celles que vous avez fait mourir sous vos bombes mais aussi l’une de celles que vous avez aimé comme un père, un mari, un amant, un ami, un enfant… 

Voyez- vous, je me sens témoin lointain que je voudrais gênant.
Suffisamment gênant pour vous rappeler à vous-même. 

On dit que vous êtes très seul. 
Moi je pense que vous n’êtes pas le seul. 

Et d’ailleurs, vous n’êtes pas le seul à faire du mal.
Mais il y a aussi des personnes qui aiment faire le bien.

Des personnes qui aiment la vie, et la respectent.
Des gens qui donnent leur vie plutôt que de prendre celle des autres.  

On dit que tout est souvent une question de rencontres. Je vous souhaite de faire de belles rencontres, pour enfin faire de bons choix. 

Faute d’avoir confiance en vous, j’ai confiance en la Vie. Je crois aux sourires d’enfants et à la force suprême de l’amour. Donc… donc, demain sera beau. Vous ne pouvez lutter contre cela. Alors lâcher prise… 
 

 

 

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L’entrave

Publié le par mapie

 

Quand du souffle d’en haut votre coeur est touché  - V Hugo
 

 

 

Ma peine se diffuse, inapte à endurer

les titres racoleurs  de BFM tv

Dans mon salon,  je flotte, pauvre hère échoué

Entre deux trois coussins , au fond du canapé.

 

Inutile ce chagrin! Je dirais même odieux! 

Tu frises  l’indécence, c’est irrespectueux !

Sais-tu combien tu as, que d’autres aimeraient avoir?

C’est le printemps dehors, souris c’est ton devoir!


Sans doute… Il n’empêche…

 

Quand du souffle d’en haut votre coeur est touché 

Que la souffrance humaine vous reste inconcevable

Que le cynisme ambiant d’un monde désabusé 

Entrave toute espérance, un jour, d’une paix durable

 

Quand il est de bon ton , de se faire une raison

L’homme est un loup pour l’homme, et autres citations..

 

parfois… j’ avoue…

J’ai un coup de mou. 

 

 

 

 

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Le stagiaire

Publié le par mapie

Défis algomuse: incipit:  « L’ascenseur s’arrêta brusquement entre deux étages »
 

 

L’ascenseur s’arrêta brusquement entre deux étages…entre le treizième  et le quatorzième. Pour moi, ce  n’était pas la première fois, mais inéluctablement la dernière …

A cet instant où le stress est à son comble, ma volonté d’aller au bout de la mission rend l’incident pénible mais étonnamment gérable . Je sais qu’en de telles situations, il suffit de garder son calme et agir en conséquence.

Alors j’ agis.  Je pose le paquet au sol. 
Il pèse son poids et la charge est instable. Je ne voudrais pas provoquer l’incident. Pas comme ça. En me confiant cette mission, mon chef m’a dit:  «  Ce que tu fais là, petit, c’est le nerf de la guerre!»
 Je veux lui faire honneur. je serai à la hauteur.

Au quatorzième, c’est la direction générale. A cette heure, le lundi, ils sont tous en réunion. Seules les petites mains font la pause.  
J’appuie sur le bouton alarme pour prévenir la maintenance, mais je sais que c’est inutile. Ils sont en pause eux aussi… un presque « fait exprès ».

Alors j’attends. 
Je sais c’est « con » d’attendre mais j’attends, et je sais que bientôt, ils attendront eux aussi – alertés  par mon absence et par leur instinct naturel de survie. 
Peut-être auront-ils l’idée de sortir pour voir…

J’attends…

Cela dit, Il ne faudrait pas qu’ils tardent. Car ici, Les choses se compliquent. J’entends un bruit faible mais continu. Une sorte de chuintement. Je crois que le gaz s’échappe! 
Le sol exhale une odeur lourde et sucrée… Ne pas céder à la panique. Agir.

– Je ne peux tout de même pas leur faire ça! Et pourtant, soyons clairvoyants: Froid, le « nerf de la guerre » ne vaut plus rien! 

Je m’assieds à même le sol de la cabine d’ascenseur .. J’ouvre le paquet. 
Et là, je signe mon arrêt. 

Je croque à pleines dents dans le «  signature «  du chef, j’avale les frites de la directrice marketing et je bois le soda de son « bras droit ».

Je sais c’est moche.  Seulement, l’ascenseur pourrait rester coincé encore de longues minutes…

Et  il y a plus moche encore:  leur apporter un « Mac Do » froid!  
Je crois que là, il s’agirait alors d’un véritable attentat.

Les portes s’ouvrent enfin… Je file sans explication, en laissant sur le sol les débris de mon forfait. 
Au fond de moi, je le sais, mon stage est terminé. 

 

 

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Les voisins sont sympas

Publié le par mapie

défis algomuse: lézard et taupe conversent au jardin - sentiment oppression
 

 

Ah tout de même!

Mais qu’est ce que tu fouisses à des heures pareilles! Le lézard fixait la pelouse depuis le dernier quart de terrasse encore un peu ensoleillé. 
Ça fait  2 heures que j’attends pour te présenter aux voisins. Maintenant, ils sont tous repartis… et pire encore, ma pierre a refroidi . As-tu idée du temps que cela prend au soleil pour chauffer à coeur du carreau en gré cérame? 
Ben je te le dis moi! Beaucoup de temps! Si tu veux t’insérer dans le quartier, il va falloir te plier aux horaires ! Ni trop tôt , ni trop tard!

- C’est que dans la journée, la terre n’est pas meuble et j’avoue que je crains de croiser des humains.

- Pour le coup je comprends. Tes nuisances leur pèsent, tu détruis leur jardin!

La petite taupe le regardait du haut de son monticule… Elle ne voyait que peu de choses mais ressentait comme à chaque fois l’oppression et la haine qui déferlait sur son mode de vie. 
Et le lézard de reprendre d’un ton comminatoire:

- Pour revenir aux voisins, il m’a été rapporté que ce besoin de soigner ta sortie en érigeant systématiquement  un piédestal était d’une arrogance sans nom.

Ne vas pas t’imaginer que les écureuils, pinsons ou autres hérissons vont supporter ton chantier toute l’année! Je veux bien jouer les médiateurs mais il va falloir y mettre du tien! 

- Mais, Je ne suis pas arrogante,  je fouisse ! Où veux-tu que je mette la terre? Elle s’amoncelle dans mon séjour!  Je suis bien obligée d’en faire un monticule, si je veux balayer mon intérieur…

- Je ne sais pas moi, je ne suis pas architecte ni même paysagiste, mais il me semble que l’heure est au «home staging ». Un peu de ré agencement dans ton immobilier  devrait suffire  à apaiser le voisinage. 

A présent, je file avant que le soleil ne se couche et tu devrais en faire autant. Demain est un autre jour… et n’oublie pas: «  fouisseur ou pas, un voisin se doit d’être sympa! »

 


 

 

 

 

 

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Il ne passera jamais

Publié le par mapie

Défis: faire parler un mouchoir…
 

 

« Le facteur n’est pas passé, il ne passera jamais.. lundi, mardi, mercred… »

De toutes façons, moi je vais vous dire.. le facteur , il y a longtemps qu’il ne passe plus qu’un jour sur deux .  Depuis l’invention du courriel, ça ne s’est pas arrangé… Alors , inutile de chercher à pousser la chansonnette.  D’autant plus que les gamins ont totalement oublié « le jeu du mouchoir »!

Sérieusement ! Tu les vois, toi, les minots en train de battre le rappel dans la cour:

- «  eh les potes, venez vite, on va jouer au kleenex! »

Ben voilà, quoi…tout est dit!  La fin d’un monde…

Non parce que… des « comme moi »… on n’en fait plus!

Tout comme les cravates et nombre de serviettes de table… Je suis de ces bouts de tissus que l’on ne produit plus. D’ailleurs, si j’avais le coeur à rire, je dirais que tout cela n’est rien et que mieux vaut mettre un mouchoir par dessus. 
 

Sauf que, je ne peux pas… C’est un bout de papier, qu’on jetterait sur mon sort!

J’avoue qu’il m’irrite, moi, ce  papier qui se pavane et se roule en boule à la première occasion!  
Et puis vulgaire avec ça:

Il se brade par charter low cost de 10 par paquet. Et que je te sers du « plié en quatre », et que je me parfume « à l’eucalyptus».

Pfff… je verserais bien une petite larme là tu vois… mais même ça,  je peux pas, y’a l’autre qui va débouler tout droit avec son paquet douceur à l’aloé vera !

 

Je sais je m’emporte, je m’emporte! Mais tu vois, une chose est sure, le facteur passera avant que la colère ne me passe! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Enleve ton pull over

Publié le par mapie

Défi algomuse: rencontre d’une tortue et d’une grenouille - que se disent ils?

Les bronzés font du ski… le crapaud dans la bouteille

 

La tortue immobile sur le bord du chemin,
regardait s’agiter la famille batracien.
Le soleil était haut et tapait tellement fort,
Que cligner d’un seul oeil demandait un effort. 

Dame grenouille vient vers elle,
et tape à la dossière:

– T’as pas trop chaud ma belle? Retire ton pull over!

– Je ne peux pas, vu mon âge, ôter ma carapace
Sans compter que sans pull , j’aurais tout d’une limace
Question de laxité… mon plastron est serré!
Et mes chairs sont ridées , non je suis desséchée…

– Allons, allons, si tu l’as enfilée, tu peux la retirer.
Regarde mon oncle edouard, il est dans un placard
on l’a glissé dans une bouteille par le goulot
le voilà tout gonflé qui fait plus d’un kilo…

Le corps change, ma belle, il s’adapte au climat!
Un jour, tu sèches et l’autre pas!

 

 

 

 

 

 

 

 


 

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La loi de la nature

Publié le par mapie

Expressions à utiliser : «  bon pied , bon oeil » et «   a chemin battu, il ne croît  point d’herbe »

 Autres contraintes algomuse: le passionné, frisson, tribunal 

—————

Bon pied bon oeil, il traverse la salle des pas perdus,  léger comme un promeneur en quête de quelques champignons….

Trottinant derrière lui, son avocate sourit. Officiellement commise d’office, elle est officieusement conquise et complice. Tout lui plaît chez ce client: le tempérament de l’homme,  la cause défendue, et surtout la passion forte et ensorcelante qui anime le personnage.

Le juge, un brin moqueur:

- Monsieur Dubois, encore vous! Vous m’êtes bien sympathique mais il s’agirait d’éviter ce passage récurrent devant la cour. Nous avons beaucoup de dossiers à traiter et votre charmante folie  attire les fâcheux. 
Expliquez donc en quelques mots l’objet de la convocation du jour.

( monsieur Dubois) - J’avoue tout, monsieur  le juge! J’aime courir à travers bois. Je caresse l’écorce blanche du bouleau. J’hume les jacinthes mauves, les jonquilles  jaunes, le muguet blanc, je foule des pieds nus la mousse …. 

( la procureure) - VERTE!  Nous l’avons compris! Venez en aux faits, monsieur Dubois!

Cassante, la procureure avait beaucoup de mal à garder son calme face à cet être solaire que rien ne semblait entraver.

( monsieur Dubois) - Mais… de quels faits parlez-vous madame la procureure? Je ne sais de quelles accusations, je fais l’objet?

( la procureure) - L’outrage à la pudeur monsieur Dubois! L’outrage à la pudeur ! 
Une classe entière de jeunes enfants a été choquée à la vue de votre euh…..de votre … euh…. enfin vous voyez!…et tout cela en pleine forêt!

Le juge inquiet, n’y entendait rien.
- De quoi parlez-vous , madame  la procureure? Soyez plus claire!

( la procureure) - Je parle de votre atelier clandestin! Monsieur Dubois!
35 têtes blondes vous on vu ériger ce totem en plein air! Nombreux sont ceux qui furent parcourus de frissons à la vue de la danse tribale et des cris gutturaux qui accompagnaient votre oeuvre. 
Il va de soi que la jouissance exprimée lors de votre rituel manque quelque peu de retenue!

( monsieur Dubois) - Mais enfin, nous érigions un cairn, madame la procureure.
Empiler des pierres et des bois n’est pas illégal, et c’est très satisfaisant.   Avez vous été satisfaite dernièrement?
Pour les chants, c’était improvisé, mais fort plaisant. D’ailleurs , la petite classe s’est mis à chanter elle aussi, et je crois qu’ils ont tout donné!
Saviez-vous que laisser s’exprimer le cri profond qui est en soi, permet de mieux s’ancrer dans notre réalité pour élever notre âme au plus haut, sans quitter la terre? 

Quant à la clandestinité de notre atelier….Je ne sais quoi répondre…

( la procureure) - Et bien, je vais répondre à votre place monsieur Dubois…. On dit que des baignoires de boue creusées à même le sol vous serviraient de bassin de « prélassement »… Certains reviennent de chez vous, sales comme des cochons, et le sourire béat…  

( monsieur Dubois) - Mais ils ne reviennent pas de chez moi! Ils reviennent du bois, tout comme moi! La clairière abrite quelques anciens marécages riches en bienfaits…qui si je puis me permettre vous feraient le plus grand bien.

Madame la procureure, ne dit on pas « a chemin battu il ne croit point d’herbe…»?

Je le bats ce chemin madame la procureure, je le bats depuis plus de vingt ans, quelque soit la saison,  à tel point qu’il en est devenu sentier …

J’aime me nourrir de l’énergie de ces bois, et j’aime partager les bienfaits qu’ils procurent.  
Ces enfants étaient en classe verte, et je doute qu’ils aient regretté cette immersion au sein de leur terre d’accueil.

( la procureure) - Et vous  voudriez me faire croire qu’il n’y a rien de plus naturel que de laisser sa nature aller en pleine nature ? Et tout cela sans se soucier de la loi! Monsieur le juge vous conviendrez que cet homme a des déviances à garder sous contrôle!

( le juge) - un dernier mot monsieur Dubois, avant que je rende mon verdict?

( monsieur Dubois) - Je me soucie de la Loi, monsieur le juge, surtout quand cette Loi est celle de la nature!

( le juge) - Très bien . Merci.

Madame la procureur, monsieur Dubois, je prononce un non lieu pour ce qui me semble être un non forfait. Néanmoins et pour que chacun puisse profiter à son aise sans qu’il n’y ait de méprise sur l’intentionnalité de la démarche, je préconise de signaler ce lieu d’un panneau «  attention terre d’accueil, risque de retour aux sources! »

 

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Le TDI de la feuille blanche

Publié le par mapie

Défi: la vie d’une feuille blanche

 

 

Dites docteur, je me sens comme déchirée par une multitude  de griefs contre moi-même... C’est un peu comme si, mes propres idées étaient mises dos à dos et s’apprêtaient à compter dix pas avant de se retourner pour s’entre tuer au petit matin entre deux témoins. 
J’ai peur docteur…. J’ai peur d’attenter à ma feuille blanche!

 

Du calme, la feuille…  Il s’agit certainement de ce que l’on appelle «l’angoisse de la page blanche »: une sorte de profond malaise inhérent à la volonté de bien écrire.
Rien de grave, il vous faut juste dépasser ce blocage, et pour cela: com- mu- ni-quer entre deux pages pour retrouver la cohésion!


Mais docteur, je n’ai plus la maîtrise, ma feuille tremble, écoutez-la parler:

- recto:  «  Tiens, tu vois! C’est ce que je te dis… Faut se faire confiance et ça ira… » 
- verso:  «  se faire confiance, se faire confiance… Évidemment  pour toi c’est naturel, tu fais toujours  la Une…. Mais as-tu seulement idée du nombre de fois où l’on a rendu la feuille incomplète sans même te retourner ! A croire que je ne suis rien… 
- recto:  j’avoue… c’est pas sympa… voire même ça craint pour ton ego… cela dit, ça t’évite la pression de la première impression!
- verso: et qu’est-ce qui te dit que je ne saurais pas l’assumer moi, cette pression! 
 

ok… ok….Silence!   La feuille blanche!


Il s’agit là de toute évidence d’un TDI.

Trouble Dissociatif de l’Identité.

Tes pages blanches sont dans un état de stress aigües, il est temps de les noircir de textes impromptus, en n’oubliant pas d’annoter au bas du recto, un TSVP nécessaire et vital à votre unicité !

 

- c’est entendu docteur, merci.

 

 

 

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